Burkina Faso Parliament Prioritizes Integrating Sexual And Reproductive Health Education Into Student Curricula

In an agenda-setting policy statement to parliamentarians on February 5, 2016, Burkina Faso’s Prime Minister Paul Kaba Thieba recommended integrating sexual and reproductive health modules into curricula for students aged 10-24. A majority of the country’s 125 parliamentarians then voted to prioritize it on the Prime Minister’s agenda. More than four months in the making, this advocacy win represents a remarkable step forward in expanding access to family planning information for young people in Burkina Faso.

Burkina Faso has a high teenage pregnancy rate and low use of contraception among young people. According to Performance Monitoring and Accountability 2020 (PMA2020) surveys, approximately one in five Burkinabe women aged 18-24 reported that they had given birth by age 18. Fewer than 5% said they used contraception by age 18. Among women aged 15-24 who aren’t using a modern contraceptive method, four in ten said they didn't know where to access services. This indicates a serious gap in access to information for young women who may want to protect themselves from unplanned pregnancies.

Beginning in October 2015, Advance Family Planning local partner Equilibres & Populations (EquiPop) prioritized addressing the issue with the technical support of Palladium West Africa.

EquiPop first advocacy activities during a time of socio-political unrest in the country. Initial advocacy meetings were unsuccessful. But by mid-December, with a return to normalcy, EquiPop moved quickly, organizing a multi-sector advocacy committee to think through addressing unwanted teenage pregnancies in schools.

The committee comprised students, their parents, authorities from the departments in charge of secondary and higher education, officials from the Ministry of National Education and Literacy, and civil society members. They developed SMART recommendations for action, including introducing modules on sexual and reproductive health in students’ curricula.

The core team of the committee followed through by setting up several advocacy meetings with the Minister of Education and Literacy to go over the recommendations. The Minister appreciated their positive approach and congratulated them for their work. He provided advice and encouragement, and subsequently announced that his department was prioritizing the review of the students’ curricula to integrate the sexual and reproductive health modules. The Minister then shared the strategy with the Prime Minister.

EquiPop will continue advocacy with the Minister of Education and Literacy. The multi-sectoral committee is seeking official recognition so that they can ensure participation in the development of the sexual and reproductive health modules.  

Le Parlement du Burkina Faso priorise l’inclusion de l’éducation sexuelle et de santé reproductive au curriculum des étudiants

Dans une déclaration visant à définir l’agenda politique adressée aux parlementaires le 5 février 2016, le Premier Ministre du Burkina Faso, Paul Kaba Thieba, a recommandé l’inclusion de modules de santé sexuelle et reproductive au curriculum des étudiants de 10 à 24 ans. La majorité des 125 parlementaires que compte le pays ont ensuite voté en faveur de la priorisation de ce sujet dans l’agenda politique du Premier Ministre. Préparé depuis plus de quatre mois, ce gain de plaidoyer représente un pas en avant remarquable pour étendre les informations et l’accès à la planification familiale des jeunes au Burkina Faso.

Selon l’enquête Performance Monitoring and Accountability 2020 (PMA2020), environ une femme sur cinq  de 18 à 24 ans au Burkina Faso rapporte avoir donné naissance à un enfant avant l’âge de 18 ans. Chez les femmes de 15 à 24 ans qui n’utilisent aucun moyen de contraception moderne, quatre femmes sur dix ne savaient pas au moment de l’enquête où se procurer ces services. Les grossesses précoces qui en résultent conduisent les jeunes étudiantes à avoir de moins bons résultats scolaires ou à se déscolariser entièrement ; certaines ont recours à l’avortement à risque, et d’autres au suicide.

En octobre 2015, le partenaire local d’Advance Family Planning, Equilibres & Populations (EquiPop), a fait de cette question une priorité avec le soutien technique de Palladium en Afrique de l’Ouest.

EquiPop a débuté ses activités de plaidoyer à un moment de troubles socio-politiques dans le pays. Les premières réunions de plaidoyer n’ont pas porté leurs fruits. Mais à la mi-décembre,  avec le retour au calme, EquiPop a organisé sans perdre de temps un comité de plaidoyer multisectoriel pour repenser le problème des grossesses non désirées chez les adolescentes scolarisées.

Le comité regroupait des étudiants, leurs parents, les autorités des départements responsables de l’éducation secondaire et supérieure, des représentants du Ministère de l’Éducation Nationale et de l’Alphabétisation, et des membres de la société civile.  Ensemble, ils ont développé des recommandations d’action SMART, y compris l’inclusion de modules sur la santé sexuelle et reproductive dans le curriculum des étudiants.  

L’équipe centrale du comité a ensuite organisé plusieurs réunions de plaidoyer avec le Ministre de l’Éducation et de l’Alphabétisation pour examiner les recommandations. Le Ministre a apprécié leur approche positive et les a félicités pour leur travail. Il leur a apporté ses conseils en les encourageant, puis a annoncé que son département prioriserait dorénavant la révision des programmes scolaires des étudiants pour y intégrer des modules d’éducation sexuelle et de santé de la reproduction. Le Ministre a ensuite fait part de cette stratégie avec le Premier Ministre.

EquiPop continuera son plaidoyer auprès du Ministre de l’Éducation et de l’Alphabétisation. Le comité multisectoriel cherche à être officiellement reconnu afin d’assurer la participation du gouvernement dans le développement des modules de santé sexuelle et reproductive.

Source
Photo courtesy of Flickr Creative Commons by The Inter-Parliamentary Union